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56 % des nappes au-dessus de leur niveau normal

Les fortes précipitations depuis la mi-octobre ont été très bénéfiques à la recharge des nappes.

Avec les fortes précipitations de ces dernières semaines, l’état des nappes phréatiques est très satisfaisant sur une grande partie du territoire. Au 1er janvier 2024, plus de la moitié des niveaux sont au-dessus des normales.

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« En décembre 2023, la recharge des nappes se poursuit avec 69 % des points d’observation en hausse », constate le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bilan mensuel présenté le 17 janvier 2024. Seules exceptions, les nappes du pourtour méditerranéen et de la Corse où les niveaux sont stables, voire à la baisse.

Au 1er janvier 2024, la recharge des nappes phréatiques se poursuit avec des niveaux bien supérieurs à ceux de l’année dernière. (© BRGM)

Au 1er janvier 2024, 56 % des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles en décembre, contre 48 % en novembre. « L’état des nappes est très satisfaisant sur une grande partie du territoire, du fait d’un début de période de recharge arrosé », explique le BRGM.

Une recharge satisfaisante sur une large partie du territoire

En ce milieu de période de recharge, la situation est très satisfaisante sur les deux tiers nord et le sud-ouest de la France métropolitaine. Les précipitations depuis la mi-octobre ont été particulièrement bénéfiques, ce qui a permis de recharger les nappes. Avec 80 % des niveaux au-dessus des normales à très hauts, la situation est plus favorable que celle observée l’année dernière à la même période où 72 % des niveaux étaient situés sous les normales. Néanmoins, les nappes du Languedoc, du Roussillon et de la Corse conservent des niveaux plus bas qu’en décembre 2022.

Toutefois, « la situation est contrastée, selon les pluies et la réactivité des nappes », précise le BRGM. Conséquence des fortes pluies de ces dernières semaines, l’état des nappes est favorable sur le nord de la France (Artois, nord du Bassin parisien, Lorraine et plaine d’Alsace), sur la plaine de la Limagne et les volcans d’Auvergne et sur l’Avant-Pays savoyard.

À l’inverse, les niveaux restent sous les normales mensuelles pour les nappes inertielles à mixtes du sud du Bassin parisien (Touraine et Beauce), du Sundgau (sud de l'Alsace) et du couloir Saône, Rhône moyen et aval. Dans un contexte de faibles précipitations, les niveaux des nappes n’évoluent que très peu sur le sud du Massif central, la bordure cévenole, le pourtour méditerranéen et la Corse. Ils restent généralement sous les normales mensuelles.

Enfin, des épisodes de recharge ont été enregistrés durant la première moitié de décembre sur les nappes de la Provence, de la Durance et de l’est de la Côte d’Azur mais restent insuffisants pour voir s’améliorer l’état des nappes. « Les niveaux demeurent préoccupants sur les nappes du Roussillon, des calcaires du massif des Corbières et des alluvions de la côte du Languedoc », souligne le BRGM.

Une évolution soumise à la pluviométrie

Les tendances, et donc l’évolution de l’état des nappes jusqu’au printemps, vont dépendre exclusivement des cumuls pluviométriques. Ce début de recharge hivernale, observé sur la première décade de janvier 2024, et les prévisions jusqu’à la fin du mois permettent d’espérer des niveaux satisfaisants en sortie d’hiver sur une grande partie du territoire.

L’état des nappes devrait ainsi s’améliorer, en particulier dans les régions bénéficiant d’épisodes de recharge soutenus. « En cas de cumuls pluviométriques importants, de fortes de remontées de niveaux pourraient être enregistrées sur les nappes les plus réactives », note le BRGM. Toutefois, la vidange pourrait reprendre et l’état des nappes se dégrader rapidement sur les nappes réactives et lentement sur les nappes inertielles en cas de pluies insuffisantes.

Les inquiétudes persistent sur les nappes du pourtour méditerranéen, fragilisées par un étiage sévère et l’absence d’épisodes notables de recharge. Dans cette région, la situation devra être particulièrement surveillée. « Le retour à des niveaux au-dessus des normales d’ici à la sortie de l’hiver sera possible en cas d’épisodes pluviométriques importants et bien répartis dans les prochains mois », indique le BRGM. Concernant les nappes du Roussillon, il semble difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves et d’observer des niveaux au-dessus des normales d’ici au printemps prochain.

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